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LE CONTACT-IMPROVISATION ? 

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photos © isabel claus

Le contact-improvisation est une danse improvisée, souvent pratiqué en duo, qui emprunte aux arts martiaux, aux sports, aux danses de société, aux jeux d’enfants... Parfois calme et méditative, parfois acrobatique et sauvage, elle émerge du dialogue physique spontané entre les partenaires.

 

Quelques fondamentaux du contact-improvisation :

  • le dialogue physique entre les partenaires à partir d’un point de contact,

  • la capacité de donner et recevoir du poids,

  • le partage d’un même axe gravitaire,

  • la communication par le toucher avec l’autre, le sol, l’air,

  • l’ouverture à l’espace sphérique notamment grâce au regard périphérique,

  • l’écoute de l’instant présent, 

  • le jeu avec les déséquilibres, les suspensions, les élans,

  • l’expérimentation des forces physiques sur les masses en mouvement,

  • la réduction des réflexes et des habitudes, pour plonger dans l’inconnu.

 

Un espace de jeu et d’exploration

Le contact-improvisation s’invente comme un champ d’exploration du mouvement, un espace où l’on danse pour apprendre. L'espace de pratique privilégié du contact-improvisation est la jam, où chacun.e est libre de danser seul, en duo, en trio ou en groupe, mais aussi d’observer en tant que témoin bienveillant la danse des autres. Les cours, stages, ateliers et laboratoires viennent nourrir la pratique et lui permettre de se développer.

 

Une danse s'adressant à tous

N’importe quel corps peut danser, peu importe son expérience, son âge, son sexe, sa culture, sa morphologie. Le contact-improvisation se veut ouvert, égalitaire, accessible au plus grand nombre. De façon radicale, cette danse basée sur le partage et la coopération entre partenaires, sur l’autonomie et l'interdépendance, implique un nouveau rapport à soi, à l’autre et au monde.

 

Une histoire récente...

Initié notamment par Steve Paxton, le contact-improvisation émerge dans les années 70 aux USA et s’inscrit dans le mouvement de contestation radicale de l’époque tant sur les plans esthétique que politique. Dans ce contexte de remise en cause et d’expérimentations tout azimut, la post-moderne danse américaine réinterrroge ce qu’est la danse, notamment dans son lien avec l’activité ordinaire des corps, et notamment la marche.

 

...et toujours en mouvement

Contrairement à d’autres pratiques d'improvisation et d'éducation somatique qui émergent dans le même contexte, le contact-improvisation ne s’est pas institutionnalisé, ni son nom labellisé. La pratique continue encore aujourd'hui à évoluer et à se transformer. D’où la multitude de définitions que cette danse a reçu depuis sa création, et qui pour la plupart d’entre-elles ont été écrites et publiées dans la revue Contact Quarterly.

 

De vastes enjeux !

Si improviser c’est jouer avec cet état d'équilibre instable et précaire, jouer de notre interdépendance et accepter la chute, il semble que les enjeux écologiques et politiques liées à l’improvisation et au contact-improvisation sont immenses.

Comment percevoir et accueillir ce qui est présent ? Comment faire des choix justes dans l’urgence ? Comment se placer dans le temps des choses et en prendre soin ? Comment soutenir une action collective et penser notre interdépendance mutuelle ?

Des vidéos parmi d'autres : 

https://www.youtube.com/watch?v=Ti7P4quBe68

https://www.youtube.com/watch?v=zkreiRt8GEY

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